"Changez le climat dans votre assiette !" C'est le projet, l'injonction même, d'une exposition portée par François Pasteau, chef-propriétaire de l'Epi Dupin (Paris), Paule Masson, journaliste à l'Humanité, et Alain Fouray, photographe. Ils ont réuni autour d'eux trois autres chefs, Nadia Sammut (Auberge La Fenière*, Cadenet), Jacques Marcon (Régis & Jacques Marcon***, Saint-Bonnet-le-Froid) et David Royer (Les Orangeries, Lussac), pour explorer le monde végétal et les saisons, pour s'engager.

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In praise of crusts: experts at the table Four experts, talk about their passion for bread and crusts.

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Pour avoir eu la chance (car cela en reste une) de manger dans quelques adresses célébrées par certains classements mondiaux, dont la pertinence et la méthodologie sont aussi obscures que le Vantablack, je dois reconnaître être resté parfois un peu perplexe devant mon assiette. D'un esprit relativement ouvert par nature, je ne suis pas du genre à m'accrocher à quelques illusoires idées de tradition, et fais partie de ceux qui considèrent que la cuisine doit évoluer. Cependant, le sens de cette évolution m'échappe parfois, tant il semble que l'originalité à tout prix en soit devenue l’un des principaux moteurs.

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Gagner sa croûte pour pouvoir casser la croûte, voilà un projet de vie comme Bruit de Table les aime. Et qui dit croûte, dit pain. Selon Steven Kaplan, professeur à l'Université Cornell (New York), chargé de cours à Institut d'études politiques de Paris et à l'École normale supérieure, et historien du pain, la croûte est l'essence même du pain français. Elle est sa singularité depuis le pain de Gonesse du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, époque moderne qui voit les habitudes alimentaires changer et faire la part belle au "mou".

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Il servit le cerf d'un coup net, à la naissance du cou, la dague plantée là où la carotide palpite sous le poil court. L'écume blanche accumulée par la traque y avait gravé comme le ressac des vagues. Le sang jaillit, baignant l'air d'une odeur de fer. La tête bascula, les épois des bois fichés dans une touffe d'oxalis. Extirpé de l'animal dépecé, le cœur fut découpé en fines lamelles déposées sur une mousse aussi odorante que verte. Le fémur, pris en étau sous les coups répétés de deux grosses pierres, se brisa. Le chasseur se régala de la moelle tiède mêlée aux tranches de cœur infusées des arômes frais et boisés de la mousse et de l’oxalis. Ainsi il s'appropria l'âme du vivant. Ainsi le chasseur devint plus invincible encore, et dévora l'expérience de la proie.

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À une époque où être locavore est une implication significative dans la vie des cuisiniers. À l'heure où ils font de plus en plus la différence entre cuisine et restauration. Au moment où l'éducation des papilles et l'éveil des consciences collectives deviennent des préoccupations de première importance, au coeur même de l'assiette, nous sommes allés à la rencontre de trois chefs étoilés, au sommet de leur art, au sens propre comme au sens figuré. Julien Machet, Jean Sulpice, Laurent Petit.

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