Cyril Lignac est le cuisinier le plus populaire de France. Dès 2005, il a été le pionnier d’une nouvelle forme d’émissions culinaires à la télévision avec « Oui Chef ! » (M6). Depuis 12 ans, il n’a jamais quitté les écrans, tout en construisant un groupe qui compte aujourd’hui 11 établissements : 4 restaurants, dont un restaurant étoilé, le Quinzième, 5 pâtisseries et 2 chocolateries. De « petites affaires » comme il dit, montées en toute indépendance avec ses associés, Laurence Mentil, son bras droit depuis le début, David Van Kapelle, qui tient les comptes, Benoît Couvrand, pâtissier surdoué, sans oublier Aude Rambour, sa cheffe, sa « moitié », ce qu’il a « de plus cher ». À 40 ans, il a trouvé son équilibre, entre médiatisation et construction d’un groupe de 150 personnes.

Curieux, instinctif, spontané, il est le même à l’écran et à la ville. Le petit « bon à rien » né et élevé dans l’Aveyron, formé chez les sœurs Fagegaltier (Restaurant du Vieux Pont*), à Belcastel, et passé par les cuisines d’Alain Passard (L’Arpège***), à Paris, n’aurait jamais imaginé être là aujourd’hui. « C’est le destin », martèle-t-il sans cesse, n’oubliant jamais d’où il vient, continuant de « rêver à la prochaine opportunité » et ne parlant surtout pas de « réussite » car « c’est à la fin du spectacle qu’on paye les musiciens ».

Surexposé mais accessible, ne se protégeant pas outre mesure, marqué pas les épreuves, le décès de sa mère et un grave accident en deux-roues, il puise sa force dans les valeurs transmises par ses parents. En perpétuel questionnement, il avance selon ses envies, sans se soucier du qu’en dira-t-on. Une seule chose compte au final, il exerce le métier qu’il a choisi : « cuisinier ».

L’enfance, sa mère, la notoriété, la reconnaissance, son identité culinaire, c’est un homme « heureux » qui se livre dans un entretien exceptionnel, à coeur ouvert. Merci à lui de sa confiance.

S.M.

Entretien : Stéphane Méjanès
Réalisation : Jean-Marc Cortade
Images : Juliette Leignel
Montage : Afideis Production

Un grand merci à Vanessa Dalous et à l’équipe du restaurant Le Quinzième (Paris)