Sophie Le Bouleise Mise [fête de la gastronomie]
Quand Sophie Le Bouleise Mise arrive à Bercy, en 2011, personne ne l’attend. Une femme, venue du privé, de l’univers du luxe et de la culture, c’est un profil atypique au sein de l’austère forteresse du ministère de l’Economie. Frédéric Lefebvre, alors Secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation, n’a pourtant pas hésité longtemps à la nommer commissaire générale de la naissante Fête de la Gastronomie.
Si elle a été propulsée à la tête d’un événement qui venait prolonger l’inscription par l’Unesco du « repas gastronomique des Français » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, c’est pour plusieurs raisons. Une véritable passion pour la gastronomie, d’abord (« vas-y, c’est pour toi, tu nous saoûles tout le temps avec tes chefs, tes produits », l’ont encouragé ses amis), une énergie et un enthousiasme fous, même dans les pires tempêtes, et une vraie vision, au travers d’une note d’intention qui mêlait restaurants, artisans et producteurs.
12 000 PETITES FÊTES PARTOUT EN FRANCE
Un changement de majorité, quelques ministres et secrétaires d’état plus tard, Sophie Le Bouleise Mise est toujours là. La Fête de la Gastronomie se déroule désormais sur 3 jours, a généré près de 12 000 événements en 2015, un chiffre qui devrait être stable en 2016 pour la 6e édition, entraînant tout un pays, créant de l’activité économique et inventant une offre touristique nouvelle pour les visiteurs étrangers.
Tout cela, elle le raconte dans un entretien exclusif accordé à Bruit de Table, partenaire média de la Fête de la Gastronomie, dans la jolie salle du restaurant récemment étoilé La Table du 11 (11 rue Saint-Honoré, 78000 Versailles), du chef Jean-Baptiste Lavergne Morazzani. Et plus encore, car cette petite-fille d’agriculteurs, originaire de Bretagne et élevée en Anjou, entretient un rapport intime avec la nature et la nourriture. « Le souvenir le plus marquant de mon enfance, c’est quand j’allais aux champignons avec mon grand-père. Tout à coup, je les voyais entre les herbes, comme des apparitions, comme des fées, de petits miracles nocturnes. » Bercy pour ce moment.
Retrouvez toute l’actualité et le calendrier de la Fête de la Gastronomie : ici.
Interview et Texte : Stéphane Méjanès
Photographie : Alban Couturier
Montage : Jean-Marc Cortade – Afidéis Production
Un grand MERCI à la Table du 11 pour son accueil chaleureux en pleine mise en place !