La Filière Comté [l’union fait la force]

(c) Olivier Marie/La Table du Comté.

« Organisée et solidaire. » Ce n’est pas un slogan marketing mais une réalité pour le Comité interprofessionnel de Gestion du Comté (CIGC). Depuis sa création officielle, le 11 juin 1963 sous le nom de « Comité Interprofessionnel du Gruyère de Comté », les producteurs de lait (2 600 exploitations agricoles aujourd’hui sur trois départements : Doubs, Jura et Ain), les transformateurs (150 ateliers de fabrication appelés fruitières) et les affineurs (16 maisons) jouent collectif pour maintenir la qualité de leur fromage au lait cru à pâte pressée cuite, AOP depuis 1996, autant que leur qualité de vie.
Aujourd’hui, un éleveur de la filière, également associé en coopérative à la fruitière fabriquant le fromage, vend son lait deux fois plus cher que les producteurs laitiers dont on a suivi le dur combat tout au long de l’année 2016, pour leur dignité et leur survie. À la table du Comté, les géants de l’agro industrie n’ont qu’un strapontin. Ils respectent comme tout le monde un cahier des charges rigoureux, qui englobe la préservation de l’environnement et des paysages, le bien-être animal, la nature et la qualité de l’alimentation, ainsi que l’ensemble du processus de transformation.
Pour promouvoir son fromage et son action, le GIGC a aussi choisi d’associer des chefs talentueux à travers l’opération « La Table du Comté« . Chaque année depuis 2013, à Lyon, Strasbourg, Nantes, puis Marseille en octobre dernier, des cuisiniers locaux et invités concoctent durant 5 jours des plats à base de Comté, pour le grand public. Le succès est au rendez-vous, la Table du Comté devrait faire escale à Paris en 2017.
En attendant, Bruit de Table est allé rencontrer les acteurs de cette filière unique en son genre. Leur fierté et leur engagement pour un développement durable ne sont pas de vains mots. Un exemple à méditer pour d’autres filières.

S.M.

Interview : Stéphane Méjanès
Image : Lionel Autran
Montage : Afideis Production

Merci à l’agence Ebullition (Anne Etorre, Emilie Bauer et Louise Barthuel), à Camille Carlier, à The Carrosserie et au CIGC pour leur accueil et leur disponibilité.