Jacques Maximin [pas un tendre]

Jacques Maximin est une légende. Ses pairs, parmi lesquels Alain Ducasse, lui vouent une admiration sans borne, se souviennent tous au moins d’une assiette dégustée un jour dans l’un des établissements qu’il a tenus (c’est le cas d’Alexandre Bourdas), au long d’une carrière riche en rebondissements. Homme libre, il a souvent claqué la porte, se privant sans doute d’une troisième étoile au Guide Michelin qui lui a longtemps été promise, sans jamais arriver. Mais, l’homme du Nord, qui a fait de la Provence sa terre d’adoption, assume tout et ne change rien. À 69 ans, il fustige la jeunesse qui ne connaît pas ses classiques, il fait son auto-critique sur son caractère colérique, il parle de violence en cuisine sans langue de bois, mais il reste aussi un « livre ouvert » pour tous ceux qui voudraient lui « voler le métier », et poursuivre son oeuvre. Après avoir cessé de cuisiner dans son Bistrot de la Marine, à Cagnes-sur-Mer, il est désormais consultant. On peut retrouver un peu de sa patte à la Ferme Saint-Siméon, à Honfleur, dont il supervise la carte. En attendant, on l’écoute sur Bruit de Table, avec sa verve et sa gestuelle de tragédien.

S.M.

Interview : Stéphane Méjanès
Image : Lionel Autran
Montage : Afideis Production

Merci aux équipes du Lucas Carton et à son chef Julien Dumas, qui nous ont accueillis dans l’un des salons de cette très belle demeure.

Un commentaire

  • Anne Garabedian
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    « Avec moi il faut voler le métier… »,  » il y a ceux qui créent le mouvement et ceux qui le suivent : faut savoir où on se situe… » , de belles pépites !

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